Lire à Vouvray

Le blog est resté trop silencieux, mais la bibliothèque n'a pas dormi ces dernières semaines. En plus de ses activités normales, elle a reçu une classe de l'école élémentaire publique (le 10). L'Ours, en verve, a raconté des histoires et le samedi suivant (le 14), il était encore éveillé pour l'Heure du conte (à suivre…).

La rencontre avec la Mairie a eu lieu le 16 comme prévu. Elle fut instructive pour tous. L'événement principal  a été, dès le lendemain, la remise des clés de "l'extension" voisine. La BMV prévoit dans l'immédiat d'y tenir des réunions et d'y déverser son trop plein.

La prochaine Heure du conte (le 12 décembre) verra le conteur commencer par "Le joueur de flûte de Hamelin" (inédit à la BMV) et emmener les enfants en cortège jusqu'à cette "extension", puisqu'il faut sortir sur la place Balzac (Honoré de) tant que le mur de la bibliothèque n'est pas percé. (Autre événement clé annoncé pour l'été 2010). On notera que le conteur (l'Ours) ne sait pas jouer de la flûte, mais qu'il fait ce qu'il peut avec son "piano à pouces" ou sanza.

    Des bibliothécaires du canton, une trentaine de personnes, se sont retrouvés jeudi 1^er octobre à la bibliothèque de Parçay-Meslay. Nous avons à nouveau admiré le lieu, dans le bâtiment de la mairie, qui date – nous l'avons appris – de 1671.

Après les mots de bienvenue du Maire, nous avons écouté Didier Guilbaud et Chantal Dardant peindre le nouveau paysage administratif dans lequel nous évoluons.

Dans ce qui est maintenant la DLLP (Direction du Livre et de la Lecture Publique), il sera proposé aux bénévoles une formation "resserrée" ; un Sésame plus court et des modules thématiques, dans un univers où les outils technologiques sont en train d'évoluer : livres numériques (e-books), blogs divers.

On espère que les bibliothécaires ne resteront pas fascinés par la technique mais qu'ils auront quelque chose à dire.

Didier Guilbaud parle de l'intérêt du Netvibes, agrégateur de flux, qui permet de connaître très vite les nouveautés, et surtout de TouraineMédia, le nouveau blog de la DLLP. Ses rubriques sont prometteuses, mais ce n'est qu'un début. Toucher le plus grand nombre est certes un but que nous recherchons.

Nous savons bien, ici, que le chemin est quelquefois difficile.

La couverture des risques encourus par les bénévoles, collaborateurs occasionnels du service public

         Juillet 1936 : deux bénévoles, à la demande du Maire de la commune de Saint Priest-la-Plaine, acceptent de tirer le feu d’artifice à l’occasion de la fête locale. Une  fusée éclate prématurément et les blesse. Aucune faute n’est relevée et il ne s’agit pas de salariés de la commune (à l’époque, la responsabilité de la puissance publique n’est reconnue que dans ces deux cas).

         L’affaire est portée devant le conseil de préfecture de Limoges (Les tribunaux administratifs ne seront créés qu’à la Libération). Ce conseil condamne la commune à réparer le préjudice éprouvé par les intéressés.

         Le maire fait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat, juridiction suprême en matière administrative.

Par son arrêt du 22 Novembre 1946, le Conseil d’Etat confirme la condamnation de la commune de Saint Priest-la-Plaine et établit ainsi une jurisprudence mettant à la charge de la puissance publique (collectivité ou administration) la réparation des dommages subis par les bénévoles participant à l’exécution d’une mission de service public.

         Deux conditions sont requises :

                  - L’activité à laquelle participe le bénévole doit constituer un véritable service public.

                  - Son concours doit avoir été soit sollicité , soit accepté par la collectivité ou l’administration.

         La gestion d’une bibliothèque ne fait pas courir les mêmes risques que le maniement d’engins pyrotechniques. Il est possible cependant de tomber du tabouret en sortant un ouvrage de l’étagère du haut, de se  faire tomber un carton sur le pied, de glisser sur le carrelage  ou de se prendre les pieds dans le tapis…

         Les conditions exigées sont remplies car, d’une part, la lecture publique est bien une mission confiée aux communes par la Loi  et, d’autre part, la qualité de bénévole est prouvée par la convention individuelle annexée à la convention entre le Conseil Général et la Mairie.

         En cas d’accident, il conviendra donc d’adresser un rapport au Maire qui devra alerter l’assurance de la Commune. Ce rapport sera accompagné de tout document prouvant que l’accident a bien eu lieu pendant l’exercice de l’activité bénévole. Il pourra s’agir du calendrier des permanences, d’une convocation à une réunion accompagnée de la liste des présents, ou d’un journal de bord retraçant jour après jour la liste des personnes présentes et les tâches accomplies.

Que cela ne décourage pas les bonnes volontés, un accident ne se produit pas tous les jours.

Colette, bibliothécaire stressée, confond téléphone et douchette. Photo prise le 12 juin dernier.

Ce blog est illustré par des photos prises à la BMV. L'image est sa raison d'être (les textes sont ailleurs, on l'a déjà dit).

Les lecteurs adultes et les adhérents peuvent voir leur portrait publié. C'est le jeu qu'ils ont tacitement accepté.

En ce qui concerne les enfants, nous nous efforcerons de ne pas faire paraître leur photo, ou seulement de dos.

Un exemple : cette représentation du "Trésor de Patamiel", proposée par la BMV aux petits le 5 février 2008.